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16 juillet 2015 4 16 /07 /juillet /2015 17:31

Au début de l’Evangile de Jean, Jésus discute avec la femme samaritaine du lieu où vénérer Dieu. Et Jésus répond que peu importe le lieu :

« L’heure vient, c’est maintenant, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ;

car tels sont les adorateurs que le Père cherche. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en, esprit et en vérité. » (Jean 4 : 23-24)

« Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité… »

Dieu est donc Esprit, c'est sa définition. Celle de Dieu.

Le Saint-Esprit tient pourtant une toute petite place dans le Credo, la Confession de Foi qui se récite souvent en église. Ce Credo qualifie Dieu de Père et de Créateur ; il insiste sur le Fils, Jésus-Christ, mort et ressuscité, et c'est même l'essentiel de ce Credo ; mais il n'a qu'une toute petite phrase un peu perdue pour dire :

« Je crois à l'Esprit-Saint. »

C'est tout, puis il passe à autre chose…

Alors que c'est la seule définition de Dieu que propose la Bible !

Curieux, non ? Il est vrai qu'il est toujours dangereux de parler de Dieu, puisque nous n'en savons rien ; et il est toujours risqué de parler de l'Esprit de Dieu, le Saint-Esprit dont nous ne savons pas non plus grand-chose, et qui, de toute façon, est insaisissable et nous fait toujours un peu peur…

Mais quand même : si nous devons adorer Dieu en Esprit et en vérité, peut-être devrions-nous nous interroger sur ce que cela signifie, et avec quelles conséquences ?

Alors essayons !

D'abord, qu'est-ce que ce mot : « Esprit » ?

En hébreu ‘Rouhach’ , comme en grec ‘pneuma’, c'est le mot ‘souffle’ ouvent’ qui signifie aussi Esprit. Comme en français d'ailleurs : un 'esprit' de vin est une vapeur de vin, et un 'pneumatique' un caoutchouc rempli d'air…

Alors l'Esprit de Dieu, c'est d'abord le souffle de Dieu, et le souffle, c'est la vie. L'Esprit de Dieu, c'est donc la vie de Dieu, sa force, son action. Et ce souffle peut être vent et même tempête, aussi fort qu'insaisissable.

C'est lui qui plane, dès l'origine, au dessus du chaos ; c'est lui qui donne vie au premier être humain, l'Adam, qui n'était jusque là qu'un corps animal.

Et ce souffle de Dieu, qui est aussi son esprit, présent dès l'origine, ne quittera plus la Bible ni Israël, ni l'humanité à travers leur histoire, et il sera en particulier toujours présent auprès des grandes figures de la Bible – à l'exception des Patriarches, qui, eux, parlaient directement à Dieu.

Impossible de citer toutes ces figures qu'il accompagne : Joseph, l'ancien et le nouveau, Moïse, Josué, Gédéon, Samson, Saül, à qui il est donné puis retiré, David, Salomon, Esaïe, Jérémie, Ezéchiel et tous les prophètes… Puis Jésus bien sûr, puis les apôtres, puis les croyants, puis... nous tous.

Le souffle de Dieu, l'Esprit de Dieu, qui nous prend, nous habite, nous change, nous éclaire et nous guide…

Comment ? Nous le verrons plus tard. D'abord : comment est-ce possible ?

D’après l’apôtre Paul, « c'est l'Esprit qui parle à notre esprit. » (Romains 8 : 14-16)

C'est l'Esprit de Dieu qui parle à notre esprit

Nous avons un corps qui agit, un cœur qui s'émeut, une intelligence qui réfléchit et se souvient... Mais cela n'épuise évidement pas ce que je suis : nous avons aussi une personnalité, un esprit, une âme, qui nous font nous et personne d'autre.

Sans notre esprit, que serions-nous ? Rien. Un simple corps de mammifère.

Sans son Esprit, que serait Dieu ? Rien. Même pas un corps !

Ainsi, le Saint-Esprit, l'Esprit de Dieu, c'est l'essence de Dieu, son être, c'est Dieu Lui-même.

Et cela signifie que notre esprit et l'Esprit de Dieu représentent la même fonction pour Lui comme pour nous, et c'est pour cela que l'Esprit de Dieu et le nôtre peuvent se rencontrer, comme l’écrit Paul aux Romains, parce qu'ils se correspondent. La création de l'être humain le suggère au début de la Genèse : « Dieu créa l'être humain à son image, à sa ressemblance il les créa, homme et femme Il les créa. » Et c'est son souffle qui leur donna le leur, qui leur donna la vie. C'est cette correspondance de souffle à souffle qui permet à l'Esprit de Dieu de parler à notre propre esprit, de témoigner de lui-même à notre esprit ; et qui nous permet, à nous, de lui parler d'esprit à esprit...

Voilà pourquoi nous pouvons prier, et nous pouvons l'écouter.

Et si nous allions plus loin ?

Si nous essayions de comprendre ce qu'est cet Esprit et donc ce qu'est Dieu Lui-même ?

Bien sûr, il ne faut pas. Bien sûr nous n'en savons rien. Bien sûr, c'est de la spéculation. Bien sûr on ne demande pas à Dieu qui Il est, au risque de se faire répondre, comme à Moïse, « Je suis celui qui suis » ou mieux : « Je suis celui que je serai »…

Mais Dieu nous a donné intelligence et intuition. Il nous a donné son Esprit justement, et ne nous a jamais interdit d'essayer de Le comprendre, à nos risques et périls.

Osons donc, mais n'osons qu'à partir de sa Parole, la Bible, et de ce que Lui-même dit de Lui-même quand Il est questionné. Cela ne se trouve guère que chez Job, quand Dieu répond enfin à sa plainte de justice, au chapitre 40.

Dans ce texte étonnant et magnifique, où Dieu répond à Job, mais le défie, il me semble déceler cinq caractères de Dieu :

1 – Dieu sait : Il n'a rien à apprendre de Job

2 – Dieu est susceptible, Il a un projet et Il le défend : « Veux-tu donc critiquer Dieu ? »

3 – Dieu agit et Il est puissant : « As-tu un bras comme celui de Dieu ? »

4 – Dieu juge : « Contesteras-tu mon jugement ? »

5 – Enfin, Dieu… parle, Il échange avec Job : « Je t'interrogerai... »

Pourtant, Dieu n'a pas de corps, ni de bouche, ni de bras, Dieu est incorporel : Il est Esprit.

Pourtant, ces quelques caractéristiques que Dieu dévoile en parlant à Job nous metteraient-elles sur la piste de ce qu'Il est en tant qu'Esprit ?

Nous pourrions alors tenter de définir Dieu, je dis bien définir Dieu, dire ce qu'Il est. En le définissant comme une conscience, une quintuple conscience :

Une conscience connaissante : Dieu sait. Une conscience et une connaissance absolues et pénétrantes de la totalité de l’univers, de la plus petite particule à l’extrémité de l’univers, et peut-être d’autres univers ; conscience de l’unité du cosmos, conscience aussi du temps. Comme si nous pouvions, nous, avoir conscience de chacune des cellules ou des atomes de notre corps et de son fonctionnement, comme nous l’avons de nos membres. Mais son corps à Lui serait l’univers.

Une conscience subjective : Dieu se défend devant Job, ce dont Il n’a pas besoin bien sûr, mais cela indique que cette conscience a conscience d’elle-même : ce n’est pas qu’une connaissance, mais une conscience sujet, qui se sait elle-même et qui se détermine, une sapiens sapiens, avec une volonté, un projet possible et une direction.

Une conscience opérante : Dieu agit avec puissance, Il est capable de concevoir un univers évolutif et ses lois, et capable de le concevoir de façon si intense que cela en provoque la réalisation : que la pensée de l’objet crée l’objet. Un peu comme quand l’amour ou la haine envers une personne provoque en retour la haine ou l’amour de la part de cette personne…

Une conscience morale ou finalisante : Dieu juge, c’est-à-dire qu’Il est capable de donner une finalité ou un but à l’univers. De l’orienter et de lui proposer une valeur. Et par conséquent de donner une finalité, c'est-à-dire un but et une valeur, non seulement à l’univers, mais à chaque vie et à chaque acte.

Capable à cette fin de les évaluer, puis, pour les orienter, de proposer des principes de comportement, qu’on peut appeler une morale. De telle sorte que ni les vies, ni les choses, ni les évènements, ni les choix ne soient jamais indifférents.

5° Enfin une conscience active : Dieu parle, Il est présent, capable de s’immiscer dans chaque conscience de l’univers, humaine, animale ou autre, pour leur proposer lumière, puissance de compréhension, d’évolution, de jugement et de projection ; capable de proposer un objectif et une envie pour inviter chacun vers le but que cette conscience propose à l’univers… Dieu à l’œuvre en chacun de nous pour nous inviter à participer au but qu’Il donne à cet univers : l’amour.

Dieu serait donc, autant que nous puissions le concevoir, vraiment Esprit : une conscience, dans ces cinq acceptions : connaissante, subjective, opérante, finalisante et active. Certes, le Dieu de la Bible apparaît comme plus personnel, plus anthropomorphique, plus passionné, plus arbitraire aussi.

Mais est-ce que cela s’accorde quand même à ce que la Bible en dit ? Alors, oui. Cela s’accorde à ce que dit la Bible quand elle affirme :

  • que Dieu est Esprit — conscience connaissante ;
  • que Dieu est amour, ce qui peut se comprendre aussi comme l’unité et le lien, la cohérence qui relie tous les composants de l’univers — conscience subjective ;
  • que Dieu est créateur — conscience opérante ;
  • que Dieu est juge — conscience morale ou finalisante ;
  • enfin que Dieu est Saint Esprit, qui pénètre, habite et invite chacun et l’univers entier — conscience active et invitante

Nous voici avec une compréhension de ce que peut être Dieu, un Dieu Esprit. Où l'on voit que la Trinité : le Dieu Créateur, le Dieu Parole capable de s'incarner, et le Dieu Esprit, ne font bien sûr qu'un.

C'est peut-être cela que nous pouvons croire, quand nous disons : « Je crois en l'Esprit Saint ».

Lectures : Genèse 1 : 1-2 et Genèse 2 : 7

Romains 8 : 14-16

Job : 40 : 1-2 et 7-9.

Mais il nous reste une question : « comment ce Dieu Esprit agit-il ?

Mais Pentecôte ?

L'Esprit de Dieu, son souffle qui descend comme un grand vent sur les compagnons de Jésus, les disciples qui, certes, ont vu Jésus ressuscité, mais qui depuis restent désemparés, repliés sur eux-mêmes et esseulés, ne sachant que faire ni que penser.

Cet Esprit-là est pour eux comme un feu qui va les changer, brûler en eux pour toute leur vie. Remplis soudain d'enthousiasme, au sens propre – ‘remplis de Dieu’ – et de courage, ils sortent à la rencontre de la foule…

A Pentecôte, le Saint-Esprit est en action, tout feu, tout flamme ; c’est même sa fonction : à côté de la parole de Dieu, vivante dans la Bible et incarnée en Christ, l'Esprit de Dieu, c'est précisément son action. Il est donc temps de la comprendre et de s'en émerveiller.

Depuis l’origine : c'est lui, l'Esprit de Dieu, qui donna le courage à Gédéon, jadis, face à Madian, ; qui s'empara du jeune roi Saül ; qui empêcha Balaam de prophétiser contre Israël ; qui envoya Esaïe prophétiser devant le roi et tout le peuple ; qui conduit Jésus au désert pour y être tenté ; qui, par un rêve, appelle Paul à évangéliser la Grèce ; qui à Pentecôte propulse les apôtres à se lever pour sortir de la maison et d'eux-mêmes, afin de proclamer la résurrection devant la foule, cosmopolite ce jour-là, de Jérusalem, et c'est lui qui les fortifie…

C'est lui, l'Esprit de Dieu, qui œuvre déjà en vous, et vous travaille de l'intérieur !

Souvenez-vous par exemple de ce jour où un mot anodin, un geste de votre part, à aidé à vivre quelqu'un, a peut-être changé le cours de sa vie – c'était lui, l'Esprit de Dieu, qui a parlé à travers vous.

Souvenez-vous d'une décision que vous avez prise dans l'incertitude, et qui s'est révélée être la bonne et porter beaucoup plus de fruit que vous n'en espériez – c'était lui, l'action de l'Esprit.

Souvenez-vous de ce proche pour lequel vous avez prié avec constance, et qui s'est redressé – c'était lui, l'action de l'Esprit.

Souvenez-vous de ce pardon que vous avez pu donner un jour, et que vous pensiez impossible – c'était l'action de l'Esprit, l'Esprit de Dieu.

Et souvenez-vous aussi de ces quelques fois où vous avez osé parler de l'Evangile et du Christ autour de vous, et que vos interlocuteurs en ont été touchés – c'était lui, encore, l'action de l'Esprit.

Et moi, je sais bien, que lorsqu'une de mes prédications vous atteint, c'est lui, et lui seul !

Voilà, c'est cela l'action du Saint-Esprit, l'Esprit de Dieu.

C'est lui qui fait le lien, qui est le lien, entre Dieu et nous, Dieu et notre Esprit, entre l'Esprit de Dieu et nos esprits.

Mais comment le fait-Il et comment cela se sent-il, car, enfin, aucun d'entre nous, je pense, n'a jamais senti un vent terrible et vu une flamme de feu se poser sur sa tête, tandis qu'il commençait à parler en grec ou en persan ?

Si c'est vraiment l'Esprit de Dieu qui nous parle, nous guide, nous éclaire, nous conduit, comment ?

Comment ? Parfois par des signaux extérieur, des coïncidences, des hasards positifs ou négatifs ; parfois par des anges, c'est à dire des personnes qui, soudain, nous disent la chose juste au bon moment. Mais le plus souvent, cela se passe à l'intérieur.

C'est l'autre voix intérieure, pas celle qui nous tente, nous dévie ou nous flatte, cette voix qu'on appelle le diable, pas non plus celle qui nous culpabilise… Mais celle qui nous murmure en silence, intérieurement, qui ne nous ment jamais et grâce à laquelle nous sommes soudain apaisés, calmes, sûrs, éclairés, en phase.

Celle que nous recevons particulièrement dans la prière, quand la prière ne se contente pas de dire merci ou de demander, mais qu'elle écoute, discute, reçoit, réfléchit devant Dieu, à la lumière de ce que nous avons compris de l'Evangile. Et quand nous voyons plus clair et comprenons ce que nous pouvons penser, donner ou faire.

Cette voix qui prie en nous quand nous prions juste, quand c'est Dieu qui prie en nous, quand c'est l'Esprit qui prie en nous.

C'est même lui, l'Esprit de Dieu, qui nous donne de croire, qui nous donne la foi. Nous le savons d’expérience, la foi ne se décide pas ni se commande ; elle est confiance, et la confiance ne se décrète pas. Si elle naît en toi, c'est que le Saint-Esprit te la donne.

Et il te donne en même temps sa propre présence, la présence de l'Esprit en toi, qui nous rend présents en lui. Une présence qui nous entoure, nous porte, jusqu'à habiter en nous, d'abord par instants fugitifs ; puis en faisant progressivement sa demeure en nous, fragile et précaire, mais toujours à l'affût de notre accueil intérieur, de notre disponibilité, prête à revenir dès que nous ré-ouvrons la fenêtre.

Cette présence qui nous donne la foi, qui nous donne de croire, qui nous donne d'espérer, qui nous donne d'aimer… Qui nous donne confiance.

Croyons vraiment, sachons, que quand nous espérons, quand nous aimons, quand nous croyons quand nous obéissons… c'est lui, l'Esprit, qui espère, aime, croit, obéit en nous… « Voici, dit Paul dans l'une de ses lettres, Voici le fruit de l'Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi. Et contre tout cela, il n'y a pas de loi » écrit-il.

Il ajoute, dans sa lettre aux chrétiens de Rome, que c'est l'Esprit lui-même qui prie en faveur des croyants « comme Dieu le désire ». Une étrange formule : les croyants, c'est nous, dès que nous croyons. Autrement dit, Dieu, par son Esprit, intercède pour nous auprès… de Dieu, donc de Lui-même. L'Esprit de Dieu opère ainsi comme une boucle, de Dieu à travers nous, puis de nous jusqu'à Dieu. Oui, c'est Dieu Lui-même qui prie en nous, de la part de Dieu, vers Dieu ; Dieu qui se prie Lui-même à travers nous. Mais pour nous.

Et c'est bien ainsi que cela se passe dans la prière : l'Esprit de Dieu parle en nous. Mais il fait plus encore : non seulement l'Esprit de Dieu assure le lien entre Dieu et nous, nous et Lui, mais c'est lui aussi qui assure le lien entre nous et ceux pour lesquels, si souvent, nous prions ou avons envie de prier.

C'est lui, l'Esprit, qui assure ce lien, ce pont, entre nous et ceux pour lesquels nous prions, qu'ils soient tout près de nous, à portée de voix, ou très loin de nous, à portée de prière.

Et c'est grâce à lui, par lui, que notre prière porte du fruit, et que ceux pour lesquels nous prions peuvent se sentir portés, soutenus, relevés.

Illusion ? Vantardise ? Autosuggestion ?

Une amies très proche nous avait raconté que son père élevait des lapins. Il les soignait avec tendresse. Mais de temps en temps, il en tuait un, pour le manger. Et, raconte-t-elle, chaque fois qu'un matin son père sortait de la maison pour se rendre au clapier chercher le lapin qu'il allait tuer, celui-là, celui qu'il avait choisi, celui-là seul, se mettait aussitôt à crier de détresse…

Alors, si nous sommes capables de transmettre nos pensées ou nos émotions à un lapin, si un lapin est capable de ressentir de loin nos sentiments, comment ceux que nous aimons et pour lesquels nous prions pourraient, consciemment ou inconsciemment, ne pas ressentir ce qui nous porte vers eux dans la prière ?

Si la prière est ainsi efficace – à condition de laisser Dieu la prier en nous, puisque, comme le dit Paul, « nous ne savons pas ce qu'il convient de demander dans nos prières » – si cette prière-là est efficace, c'est parce que l'Esprit de Dieu la crée en nous, la prononce, la porte jusqu'à Dieu et jusqu'à ceux pour lesquels nous prions. Et ceux-là nous le disent souvent : ils se savent, ils se sentent portés.

Une dernière question : pourquoi l'esprit de Dieu, pourquoi Dieu lui-même, n'est-il pas plus direct, plus perceptible, plus efficace, plus évident ?

Pourquoi nous semble-t-il si discret, si timide ?

Tout simplement par respect pour nous. Dieu a choisi de nous laisser libres et responsables sur terre, à nos risques et à ses risques et périls ; Il n'agit jamais par force, et s'est Lui-même condamné à n'agir auprès de nous que par l'invitation, la persuasion, la conviction. On pourrait même dire par la séduction, d'esprit à esprit, sans jamais rien forcer, imposer, ni contraindre, sans jamais menacer ni punir.

Comme Dieu, en réalité l'Esprit de Dieu, quand il dit à Caïn : « Le péché est tapi auprès de toi, mais toi, domine-le. ». Dès l'origine, Dieu ne nous contraint pas, mais nous invite, nous explique, nous conduit, nous convainc.

Nous appelle. C'est le rôle de l'Esprit.

Et si nous tombons, si nous faillissons, si nous le trahissons, Il nous protège encore, nous reçoit, et nous aime encore. Comme Caïn. C'est encore le rôle de l'Esprit.

Jean-Paul Morley

Cultes des 10 et 24 (Pentecôte) Mai 2015

Lectures : Actes 2 : 1-17 et 22-25

Psaume 119 : 65-68

Romains 8 : 26-27

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